De retour en Namibie après un an (partie 4.2)
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Voici la conclusion épique tant attendue de mon aventure Namibienne ! Ou comment mettre de l’eau dans son réservoir d’essence peut mener à de belles rencontres.
Cette fois ci il y a un peu plus de photos (celles sur lesquelles je suis ne sont pas de moi… eh oui !)
Here is the long awaited epic conclusion of my Namibian adventure! Or how filling your gas tank with water can lead to cool encounters.
This time there are more pictures (those with me on them are not from me… duh!)
Il y avait donc de l’eau dans le moteur. Et bon, sans être un expert en mécanique automobile, j’ai quand même des notions de comment ça marche, je savais donc que c’était pas quelque chose positif.
On est resté bien trois heures en tout au bord de la route, pendant que le mécanicien nettoyait le moteur et le filtre et je sais pas quoi. Il a aussi fallu vider le réservoir, et donc mettre par terre les 20 litres d’essence qu’on avait mit quand on croyait que c’était juste une panne d’essence.
Pendant qu’on attendait, Sophie avait aussi contacté la personne qui lui avait loué la voiture pour le tenir au courant. Celui-ci nous avait donné le contact de son mécanicien à lui qui habite à Lüderitz, là où on allait. Ce dernier voulait qu’on se voit une fois qu’on serait là bas.
Je pense que la voiture était prête vers midi. On est allé au garage pour payer et on a enfin pu prendre la route.
Pour aller de Keetmanshoop à Lüderitz c’est facile, c’était tout droit. La route est très belle, le paysage désertique, ce qui rend d’autant plus surréaliste l’arrivée à Lüderitz. Après avoir passé 3 heures dans une aridité assez extrême, on ne s’attend pas à d’un coup voir surgire l’océan !
Comme on avait perdu beaucoup de temps le matin, on a pas trop pu visiter Lüderitz. On a directement trouvé un Backpackers dont le propriétaire nous a permis de nous garer et de déployer notre tente dans leur parking. Il nous a même prévenu qu’il devait il y avoir une tempête cette nuit là. Il nous a montré les chambres de l’auberge et nous a dit que s’il y avait trop de vent au milieu de la nuit, on pouvait y dormir. Il est ensuite parti en laissant la clef sur la porte.
Vers une heure du matin je me suis fait réveillé par Sophie : “Thomas, il y a trop de vent ! On va dormir à l'intérieur.”
Je ne me souviens qu’à moitié d’être sorti de mon sac de couchage et d’avoir replié la tente. Pare contre je me souviens d’avoir très bien dormi (enfin, est ce qu’on se souvient de dormir ?)
Le lendemain il y avait toujours beaucoup de vent et le propriétaire du Backpackers nous déconseilla de prendre la route. Il n’y avait plus d’électricité dans le bâtiment et dans ce qui semblait être la moitié de la ville.
Nous entreprîmes donc de difficiles délibérations quant à la marche à suivre. Si on n’allait pas voir le village fantôme ce matin là, on perdait un jour sur notre programme. D’un autre côté, après les émotions de la veille et la nuit fractionnée qu’on avait passé, se poser un peu n’était pas de refut.
C’est là que, comme pour nous aider dans notre prise de décision, Sophie a reçu un message de Mike, un Allemand qui avait vu le mot qu’elle avait laissé affiché sur le tableau d’affichage du Backpackers de Windhoek. Il semblait motivé pour nous rejoindre et partager les frais de la voiture avec nous. Seulement voila, il y a un bon 700km entre Windhoek et Luderitz, une journée complète de voyage si il arrivait à trouver un transport, ce qui n’était pas évident non plus. D’après mon estimation c’était faisable pour lui d’arriver à Lüderitz ce soir là en prenant des combis, mais ça serait très long et inconfortable. Et comme on ne connaissait absolument rien du gars, on ne savait pas si il était prêt à s’infliger ça. On ne voulait pas non plus trop l’attendre car on était déjà en retard sur notre programme.
Je ne sais plus comment s’est passé le détail des négociations, mais finalement Mike l’Allemand a trouvé et est monté dans un combi qui devait arriver à Lüderitz le soir même. Il nous a tenu au courant de tout son voyage par WhatsApp. Lorsque son véhicule à crevé à Keetmanshoop en fin d’après-midi (300km de Lüderitz) ça l’a fait rire.
On s’est dit “ce mec est fou, il va nous plaire !”
Nous avons donc passé la matiné à tranquillement explorer Lüderitz (ce qui ne prend pas beaucoup de temps) et à nous relaxer dans le Backpackers en attendant que le vent se calme : l'électricité était revenu, on a put utiliser le wifi, bouquiner, lire les updates sur le voyage de Mike.
L’après-midi, la météo nous permit d’aller visiter la péninsule. Nous avons eu la bonne surprise de voir des flamants roses et des dauphins.
C’est un endroit assez impressionnant. On ne s’y croirait vraiment pas en Afrique.
Notre excursion terminé nous nous redirigeons vers la ville quand on se souvient qu’on devait contacter le mécanicien de la voiture qui vivait à Lüderitz. Il était passé rapidement le matin au Backpackers, avait jeté un rapide coup d’oeil et nous avait dit de passer chez lui le soir.
C’était Boy. Boy from Lüderitz. Quoi vous connaissez pas ? Mais tout le monde connaît Boy ! Et je dis pas ça de façon ironique ou exagéré, c’est vrai, tout le monde connaît Boy (qui d’ailleurs s’appel Thomas). Mais nous on ne savait pas à l’époque. Nous étions des ignorants.
On s’en est rendu compte après, quand on a continué notre voyage. Partout où on allait, on rencontrait quelqu’un qui connaissait Boy, à Swakop, à Windhoek, partout.
Boy est aussi un super mécano qui a réparé deux fois notre voiture par téléphone. A ce point je sais plus trop si c’est de la mécanique ou de la magie.
C’est surtout un bon gars, immense avec son look de rasta. Il est pote avec des surfers et des windsurfers et des kitesurfers (et d’autres trucs avec surf, j’y connais rien) qui viennent sur la côte Namibienne faire des trucs de surf, il a voyagé, je crois plusieurs mois aux Etats Unis, il a retapé un bus pour en faire un bar qu’il conduit sur la plage pour faire la fête, etc.
On va donc chez lui, il inspecte la voiture, répare notre réchaud à gaz, puis nous propose d’aller boire une bière au shebeen de son cousin.
Là je sens une hésitation de la part de ma compagnon de voyage. Il faut dire qu’on ne connaissait pas bien Boy à ce moment là, qu’on était dans un quartier populaire, que partout dans les guides on recommande de ne pas sortir de nuit et de ne pas aller dans shebeens (les bars locaux).
Du haut de ma modeste expérience de vie en Namibie, je savais que ces recommandations étaient vrais, mais pas absolus. Ne pas aller dans les shebeens ok, mais de temps en temps, dans un context sûr avec quelqu’un de confiance, pourquoi pas. La question était : est ce que ce mec là, ce Boy, qu’on venait de rencontrer était quelqu’un de confiance.
J’ai décidé que oui. Tous les indice qu’on avait portaient à croir que c’était le cas. Donc on est allé chez son cousin.
Et tout s’est bien entendu bien passé. On a perdu Boy un moment parce qu’il y avait un match de l’équipe qu’il supporte à la télé (Liverpool je crois). Quand je dis qu’on l’a perdu, il était physiquement là, mais son esprit était en Angleterre. On s’est fait payé des shots par le cousin, Sophie a appris à danser “Africa style”.
Vers 22h je pense, on a décidé d’aller dans un autre bar (un “vrai” bar cette fois). C’est à ce moment qu’on reçoit enfin un message de Mike, de qui on n’avait plus de nouvelles depuis un moment, ce qui était assez normal car il n’y a pas trop de réseau sur la route entre Keetmanshoop et Lüderitz : il arrivait dans 5 minutes !
On prend la voiture en direction du nouveau bar, il nous rejoindrai là bas.
Soudain, Boy crie : “Là, c’est la navette, suis là !”
On la suit, elle se gare, on se gare, on cherche l’Allemand, on le trouve (ce qui n’est pas bien difficile) et on tombe dans les bras de Mike. Ouai ! Le prix de la location de la voiture venait de baisser de 17% !
Direction le bar, soirée, puis retour au Backpacker où il faut résoudre le dilemme suivant : nous sommes maintenant 3 et il n’y a qu’une tente 2 places. Qu’à cela ne tienne, je dors sur la plage arrière. Ca ne me dérange vraiment pas, et en plus je suis le plus petit donc c’est bien normal.
Finalement, si on avait pas mis de l’eau dans notre réservoir, on aurait pas rencontré Boy, et rien de tout ça ne se serait passé. Donc si j’ai un conseil à donner, c’est mettez ce que vous voulez dans le réservoir de votre voiture de location, et regardez ce qui se passe.
Le lendemain nous avons visité le village fantôme de Kolmanskop. Pour faire vite, je ne veux pas m'étendre là dessus : c’était une ville de mineurs de diamants au milieu du désert qui a été abandonnée dans les année 50. Les bâtiments sont toujours là, mais le désert à repris ses droits et a envahi les intérieurs, c’est assez impressionnant à visiter.
Puis direction Sossusvlei, presque 500km de route vers le nord. Là je rentrais en territoire connu. Sossusvlei est une des attraction principale de la Namibie, et je l’avais déjà visité l’année dernière. C’est connu pour ses immenses dunes de sable de rouge.
Sur la route nous avons eu une conversation intéressante que je voudrais résumer ici.
C’était sur la question des autostoppeurs. En gros dans les guides et dans les agences de voyage ils disent de ne pas prendre d’autostoppeurs locaux (des noirs quoi). Pour moi c’est plus compliqué que ça. Comme je l’expliquait dans la partie 3 je crois, il n’y a pas de transports en commun en Namibie. Donc pour se déplacer, les gens se reposent sur le système du hike, qui est un mix entre le covoiturage et le stop. C’est pour ça qu’on voit beaucoup de monde au bord de la route qui font le signal, avec la main ouverte à plat, la paume vers le bas, et un mouvement vertical de haut en bas du bras (pas le signe du pouce qu’on connaît nous).
J’y ai vécu deux ans, j’ai utilisé ce système, je suis monté dans les voitures de dizaines d’étrangers et j’ai pris du monde avec moi les rares fois où j’avais une voiture. Bien sûr le risque zéro n’existe pas, mais personnellement je n’ai jamais eu de problème. La Namibie reste un pays assez sûr, par rapport par exemple à son voisin l’Afrique du Sud.
J’ai essayé d’expliquer ça à mes compagnons de voyage, tout en respectant leur appréhension et leur principe de prudence, que je comprend très bien quand on est dans un pays qu’on ne connaît pas.
On a d’ailleurs prit un mec à un moment, qui marchait au milieu de nul part pour se rendre à son village. La nuit tombait il faisait peine à voir. Je pense qu’on lui a évité une bonne heure de marche dans le noir.
Après Sossusvlei, direction Swakopmund (400km). Je connais Swakop, j’y suis allé pas mal de fois déjà. J’aimais bien parce que ça faisait toujours un bon break du village ou même de Katima Mulilo. En fait, à Swakop, on se croirait en Europe.
J’ai donc laissé Sophie et Mike faire leurs activitées (sandboard pour elle et quad pour lui) et j’ai profité de la ville et du Backpackers (où encore un fois, le mec de l'accueil se souvenait de moi, alors que je ne me souvenais pas de lui).
J’ai aussi vu mon ancienne directrice de programme WorldTeach, qui est américaine mais qui vit là bas.
On est allé voir un match de la coupe du monde de rugby, Namibie - Afrique du Sud. Le patron du bar offrait un shot à tout le bar à chaque fois que la Namibie marquait. Ca ne l’a pas ruiné puisque la Namibie n’a marqué qu’une seule fois. En même temps il n’y avait pas trop de risque.
Enfin, retour à Windhoek, toujours avec Sophie et Mike qui y repassaient à cause d’un problème sur la voiture, ce qui ne me regardait pas car j’avais officiellement quitté l’équipage la veille !
Ils repartirent vers le nord avec une nouvelle voiture et je me préparais à enfin passer une soirée tranquille avant de prendre mon vol le lendemain.
Vous l'aurez compris, ça ne s’est pas passé comme ça. Dans mon dortoir j’ai fait la connaissance de mes nouveaux colocs pour la nuit : un Canadien, un Colombien et un Brésilien qui venaient d’arriver et qui m’ont convaincu d’aller avec eux à Joe’s Beer House (le restaurant le plus connu de Windhoek, où ils servent de la viande de zèbre, d’antilopes, de crocodile) parce qu’ils voulaient que je leur donne des conseils sur quoi faire en Namibie.
Ca s’est fini au Warehouse theater, le bar aussi certainement le plus connu de Windhoek (où j’ai encore vu une fille que je connaissais, Namibie = petit, blablala). C’était soirée karaoké. Vers une heure du matin ils ont voulu aller à Chopsi’s, un dance club pas loin. Moi je voulais dormir, je suis donc rentré et c’est ce que j’ai fait. Enfin.
Le lendemain, dans l’avion pour Doha j’étais assis à côté d’une femme, une Française, qui avait ouvert une agence de voyage à Walvis Bay. Nous avons bien parlé et j’en profite pour lui faire de la pub, si vous voulez découvrir la Namibie facile : https://alacartetravels.com/
Et oui, bien sûr qu’elle connaissait Boy !
Au final, sur ce voyage, j’ai estimé (avec https://www.carbonfootprint.com/calculator.aspx) :
3,17 tonnes de CO2 pour mon vol aller retour
0,20 tonnes de CO2 pour 1900 km de bus
0.57 tonnes de CO2 pour 2000 km avec une grosse voiture
Et ça c’est que les transports. En un mois, j’ai explosé la limite de 3 tonnes de CO2 par an que chaque humain ne devrait pas dépasser pour que la Terre puisse tout absorber absorber.
Oui, j’ai un peu honte, mais c’était cool quand même. Donc voila, que faire maintenant ?
En tout cas, merci à ceux qui ont tout lu, et n’oubliez pas d'éteindre la lumière et de baisser le chauffage de quelques degrés cet hiver, pour compenser toutes ces vilaines molécules que j’ai émis.
Back to Namibia after one year (part 4.2)
So, there was water in the engine. And well, I’m not an expert car mechanic, but still I have an idea of how it works, so I knew it wasn’t something positive.
We stayed for a good 3 hours on the side of the road, while the mechanics cleaned the engine and the filter and the whatever. We also had to drain the tank, and thus put on the ground the 20 liters of petrol we added in when we thought we were just out of fuel.
While we waited, Sophie had called the person who had loaned her the car to keep him informed. He told us to contact his own mechanic who happened to be living in Lüderitz, where we were going. The later told us we should meet when we would get there.
I think the car was ready around noon. We went to the garage to pay and could finally hit the road.
To get from Keetmanshoop to Lüderitz it’s easy, it’s straight ahead. The road is beautiful, the scenery desertic, which makes the arrival in Lüderitz even more surreal. After you spend 3 hours in extreme arid conditions, you don’t expect to see the ocean pop up!
Since we had lost a lot of time that morning, we couldn’t visit Lüderitz that much. We found a Backpackers straight away, which owner’s allowed us to park and unfold our tent in their parking lot. He also told us that a storm was planned for that night. He showed us the rooms of the hostel and told us that if there was too much wind that night, we could sleep there. He then left leaving the keys on the door.
Around 1 am I got woken up by Sophie : “Thomas there’s too much wind! We’re going to sleep inside.”
I only half remember getting out of my sleeping bag and folding the tent. But I do remember sleeping very well (I mean, can you remember sleeping?)
The next day there still was a lot of wind and the owner of the Backpackers advised us against taking the road. There was no more electricity in the building and in what seemed to be half of the town.
We started difficult deliberations regarding what we should do. If we did not go to the ghost village that morning, we would lose one day on our planning. On the other hand, after the emotions of the previous day and the broken up night we had, a little rest would be welcome.
This is when, as if to help us take our decision, Sophie received a message from Mike, a German guy who had seen the note she had left on the notice board of the Backpackers in Windhoek. He seemed to be motivated to join us and share the cost of the car with us. But there was a catch, Windhoek and Lüderitz are 700 km apart, a full day of travel if he could find a transport, which was not given. I estimated it was possible for him to reach Lüderitz that evening if he took combis, but that would be long and uncomfortable. And since we didn’t know the guy at all, we didn’t know if he was ready to inflict that on himself. We also did not want to wait for him for too long because we were already behind on our schedule.
I don’t remember what were the details of the negotiations, but finally Mike the German found and got in a combi that was supposed to reach Lüderitz that very evening. He kept us updated of his whole trip with WhatsApp. When his transport burst a tyre in Keetmanshoop in the late afternoon (300km from Lüderitz) he was laughing.
We told ourselves “that guy is crazy, we’re going to get along!”
We spent a quiet morning exploring Lüderitz (which didn’t take much time) and relaxing in the Backpacker waiting for the wind to calm down: the power was back, we could use the wifi, read, follow the updates about Mikes travels.
In the afternoon, the weather allowed us to go and visit the peninsula. We had the good fortune of seeing flamingos and dolphins.
It’s a rather impressive place. When you’re there you did feel like you’re in Africa (scroll up for the pictures).
Our excursion over, we were heading back to town when we remembered that we were supposed to contact the mechanic of the car who lived in Lüderitz. He had come by in a breeze that morning, had given a quick look to the car and had told us to go by his house in the evening.
It was Boy. Boy from Lüderitz. What, you don’t know Boy from Lüderitz? Come on, everyone knows Boy! And I’m saying this with no irony or amplification once or ever, it’s true, everyone knows Boy (who’s name is actually Thomas). But we didn’t know at the time. We were ignorant.
We realised it later on, when we continued our trip. Everywhere we went we met people who knew Boy, in Swakop, in Windhoek, everywhere.
Boy is also a great mechanic who fixed our car over the phone twice. At this level, I’m not sure if it’s mechanics or magic.
Overall, he is a good guy, super tall with a rasta look. He is friends all the surfers and the windsurfers and the kitesurfers (and other things with surf probably) who come to the Namibian coast to do surfing stuff. He traveled I think several months to the US, he renovated a bus to make it a bar, which he drives on the beach to party, etc.
So we go to his place, he inspects the car, fixes our gas cooker, and offers to go have a beer at his cousin’s shebeen.
That’s when I felt hesitation on my travel buddy’s side. I got to say that we did not know Boy well at the time, that we were in a popular neighborhood, that in every guide they recommande not going out at night and not going into shebeens (the local bars).
With my modest 2 years of experience in Namibia, I knew that those recommendations were true, but not absolute. Not going into shebeens okay, but from time to time, in a safe context with someone you trust, why not. The question was: did we trust that guy, that Boy, which we had just met?
I decided that yes. All the indications we had were in the green. So we went to the cousin’s.
And of course all went well. We lost Boy for a moment because there was a soccer game on, with the team he supported (I think Liverpool). When I say we lost him, he was physically there, but his mind was in England. The cousin offered his rounds of shots, Sophie learned to dance “Africa style”.
Around 10 pm I think, we decided to go to another bar (a “real” bar that time). That’s when we finally got a message from Mike, from whom we hadn’t had news for a while, which was rather normal because there’s not much network on the road between Keetmanshoop and Lüderitz: he was arriving in 5 minutes!
We took the car in the direction of the new bar, he would catch us there.
Suddenly, Boy shouts: “There, that’s the shuttle, follow it!”
We follow it, it parks, we park, we look for the German, he find him (which is not very difficult) and fall into each other’s arms. There was Mike! Yay! The price of the car rental had just dropped 17%!
We headed to the bar, partied, and back to the Backpackers were we had to solve the following puzzle: we were now 3 and there was only a 2 person tent. No big deal, I slept on the back seat of the car. I really didn’t mind, and moreover I was the shortest, so it I was the natural choice.
In the end, if we hadn't filled our tank with water, we would not have met Boy, and none of this would have happened. So if I can give you an advice, put whatever you want into your car rental’s tank, and see what happens.
The following day we went to visit the ghost village of Kolmanskop. I don’t want to spend too long on that: it used to be a town for diamond miners in the middle of the desert which was abandoned in the 50s. The buildings are still there, but the desert took over the place and invaded the interiors, it is quite impressive to visit.
Then we took the direction of Sossusvlei, 500km on the road North. That’s when I got back into known territories. Sossusvlei is one of the main attractions of Namibia, and I have been there last year. It is known for its huge dunes of red sand.
On the road we had a quite interesting conversation that I would like to summarize here.
It was on the question of hitchhiking. Long story short, in the guides and travel agencies, they tell you not to take local hitchhikers (meaning blacks). To me, it’s a bit more complicated than that. I said it in part 3 I think, there are no public transport in Namibia. So to move around, people rely on the hike system, which is a mix between carpooling and hitchhiking. That’s why you always see people on the side of the road doing the sign, with their hand flat, palm towards the ground, and a vertical up and down movement of the arm (not the thumb signal we all know).
I lived there for two years, I used the system, I went into tens of stranger’s cars and I took people with me the rare times I was driving. Of course there’s no such thing as zero risk, but I personally never had a problem. Namibia is still a quite safe country, compared for example to its neighbor South Africa.
That’s what I tried to explain to my travel buddies, while respecting their apprehension and their principles of caution, which I understand when you’re in a country you don’t know.
We actually picked up a guy once, who was walking in the middle of nowhere to go to his village. Night was almost here and he looked miserable. I think we saved him a good hour of walking in the dark.
After Sossusvlei, direction Swakopmund (400km). I know Swakop, I’ve been there several times. I’ve always liked it because it was a nice break from the village, or even Katima Mulilo. Actually Swakop almost feels like Europe.
So I let Sophie and Mike do their activities (sandboarding for her and quad bike for him) and enjoyed the town and the Backpackers (where again, the guy from reception remembered me, while I did not remember him).
I also met with my former field director from WorldTeach, who is American but lives over there.
We went to watch a Rugby World Cup game, Namibia vs South Africa. The bartender offered a shot to the whole bar every time Namibia scored. This did not ruin him because Namibia only scored once. That was not a super risky offer.
Finally, the way back to Windhoek, still with Sophie and Mike who had go by there because of a problem with the car, which didn’t bother me since I had been officially out of the crew since the day before!
They then left North with a new car and I prepared to spend a quiet evening before my flight the next day.
You guessed it, it didn’t go as planned. In my dorm, I met my new roommates for the night: a Canadian, a Columbian and a Brazilian who had just arrived and convinced me to join them in Joe’s Beer House (the most famous restaurant in Windhoek, where they serve zebra, antilope, crocodile) because they wanted me to keep on giving them advice on what to do in Namibia.
The night continued in Warehouse theater, certainly the most known bar in Windhoek (where again I met a girl I knew, Namibia = small, blablabla). It was karaoke night.
Around 1 am they wanted to go to Chopsi’s, a dance club nearby. But I wanted to sleep, so I went back and did that. Finally.
The next day, in the plane to Doha, I was sitting next to a French woman who had opened a travel agency in Walvis Bay. We had a good talk so I’m going to advertise her business here, if you want to discover Namibia in an easy way: https://alacartetravels.com/
And yes, of course she knew Boy!
In the end, for that trip I estimated (with https://www.carbonfootprint.com/calculator.aspx):
3.17 tons of CO2 for the return flight
0.20 tons of CO2 for 1900 km of bus
0.57 tons of CO2 for 2000 km with a big car
And that’s just transports. In a month I blew up the 3 tons per year limit that every human should have for the Earth to be able to take it all back in.
Yes, I’m a bit ashamed, but still it was cool. So what to do now?
Anyway, thanks to those who read everything, and don’t forget to switch off the lights and lower the heating a few degrees this winter, to make up for all those nasy molecules I emitted.