[Vidéos] Le Bullet Journal pour les débutants

 
 

Index de cet article

  • Introduction

  • Le BuJo, c’est quoi ?

  • Le BuJo, c’est fait pour qui ?

  • Le BuJo, pourquoi c’est bien ?

  • Les règles du Bullet Journaling

  • La méthode Bullet Journal suit les 5 étapes de l’organisation

  • Comment utiliser la méthode Bullet Journal ?

    • Utilisation : au quotidien / mois par mois / carnet après carnet

    • Les éléments du Bullet Journal

      1. Les collections

      2. L’index

      3. L’écriture rapide

      4. Les puces : ● ✗ > < – o ✱ !

      5. Les pages quotidiennes

      • Le matin

      • La journée

      • Le soir

      6. La réflexion du soir

      7. Les pages du mois

      8. Les pages annuelles

      9. Les pages de la semaine

      10. La migration

      11. Quand et comment changer de carnet ?

  • Conclusion


Introduction

Vous avez déjà entendu parlé du Bullet Journal ? C’est très probable, le BuJo est très à la mode depuis plusieurs années, et à juste titre ! C’est une méthode d’organisation complète, efficace, et qui offre beaucoup de bénéfices pour améliorer notre productivité, notre bien être, notre clarté mentale, gérer le quotidien, avoir une vision de notre vie au moyen terme, au long terme… Bref j’en suis un adepte assidu depuis plus de 4 ans !
J’utilise mon Bullet Journal tous les jours et quand il m’est arrivé d’arrêter, pour une raison ou pour une autre, j’ai senti que mon esprit était plus encombré, que j’arrivais moins à me concentrer, à être intentionnel, et le seul remède fut de reprendre la pratique du Bullet Journal.

Seulement voilà, j’ai parlé avec plusieurs personnes qui disaient être intimidées (voir même carrément sceptique) quant à l’utilisation de cet outil. Et à vrai dire je ne trouve pas ça étonnant.
Je pense que c’est dû à la représentation dominante du Bullet Journal telle qu’on peut la trouver sur internet : celle d’un carnet d’expression artistique.
Alors pour rassurer ces sceptiques, j’aime bien dire que le Bullet Journal n’est pas un objet. C’est une méthode.

Ce qu’on trouve si on cherche “Bullet Journal” sur instagram

Ce qu’on trouve si on ouvre mon carnet

Dans cet article je propose donc de revenir à la base de la méthode Bullet Journal : c’est quoi ? pourquoi c’est bien ? comment on s’en sert ?





Le BuJo, c’est quoi ?

Le Bullet Journal (parfois abrégé en BuJo) est une méthode inventée par Ryder Carroll qu’il décrit lui-même comme : « un système analogique pour garder une trace du passé, organiser le présent et planifier le futur, destiné à ceux qui font des listes, ceux qui prennent des notes, les adeptes des post-its, ceux qui font le suivi de leurs activités et les fans de gribouillages. »
Ryder Carroll détaille sa méthode dans le guide très complet : La méthode Bullet Journal par Ryder Carroll – Mazarine édition, dont je recommande la lecture, au passage.
Une vidéo d’introduction explique les bases de la méthode sur YouTube (les sous-titres français sont disponibles en cliquant sur les réglages) : How to Bullet Journal de la chaine Bullet Journal.

Par essence chaque Bullet Journal est propre à son utilisateur, donc considérer le BuJo comme un carnet d’expression artistique, c’est pas forcément faux. Mais je m’attacherai ici à présenter le Bullet Journal comme une méthode plutôt que comme un objet.





Le BuJo, c’est fait pour qui ?

Le Bullet Journal est une méthode qui s’adapte au style de vie et à la personnalité de chacun.

  • Les personnes créatives ou à la fibre artistique incluront des illustrations et décoreront leurs BuJo

  • Les personnes strictes utiliseront des lignes, des tableaux et un design minimaliste

  • D’autres essaieront un design et une méthode différente chaque mois

  • Les curieux trouveront de l’inspiration sur internet, notamment sur les réseaux sociaux (la communauté BuJo est très active)





Le BuJo, pourquoi c’est bien ?

Les vertus du Bullet Journal sont nombreuses et ses adeptes ont des profils très variés. Je liste ici quelques éléments communs, mais une rapide recherche sur internet permettra de trouver une multitude de témoignages sur les différents usages que les gens font de leurs BuJos.

Quel est l’intérêt d’un Bullet Journal par rapport à un agenda ?

Le BuJo est un outil moins spécialisé que le simple agenda, cela signifie qu’il peut remplir à lui seul toutes les fonctions des outils qui utilisent généralement le papier et le stylo : on peut regrouper au même endroit les notes qu’on répartirait habituellement dans un agenda, des cahiers, des post-its, etc.
Un autre avantage est que le BuJo s’auto-organise pour accommoder les tâches qui n’ont pas de date précise, et s’adapte au rythme de notre vie. Ainsi on évite de « gâcher » de l’espace les jours où on a peu ou pas de choses à faire.

Quel est l’intérêt d’écrire à la main par rapport aux outils informatiques ?

Les outils informatiques permettent de stocker une quantité quasi infinie de données et de fichiers, et de les traiter avec une vitesse inégalée dans l’histoire de l’humanité. Il est donc primordial d’apprendre à les maîtriser pour les mettre à notre service.
Seulement notre vie, ce que l’on peut accomplir et ce sur quoi on peut se concentrer dans une journée, est limité. De plus, le rythme effréné du monde moderne peut avoir des effets négatifs sur notre esprit comme sur notre corps, qui n’a pas évolué pour gérer une telle quantité de données au quotidien.
Le Bullet Journal a l’avantage d’offrir uniquement la place dont on a besoin chaque jour et nous offre une opportunité régulière de faire une pause, de réfléchir et de se questionner.

Pour résumer les avantages de l’écriture manuelle :

  • C’est lent… donc ça nous permet de prendre le temps de réfléchir à ce que l’on veut écrire : est-ce vraiment important ? Est-ce qu’on veut vraiment perdre de précieuses minutes à tracer ces lettres ?

  • Pas de droit à l’erreur… si on fait une faute d’orthographe ou une bavure on ne pourra pas la corriger facilement. L’écriture manuelle nous force donc à nous appliquer, à réfléchir à ce qu’on va faire avant de le faire et à nous concentrer

  • C’est personnel… chacun a son écriture, chacun va utiliser l’espace de la page à sa manière, ce qui permet un attachement et une implication importante envers notre BuJo. Nous ne sommes plus non plus limités par les règles du traitement texte informatique et les possibilités deviennent donc infinies, flexibles et personnalisables




Si vous n’êtes absolument pas familier avec la méthode Bullet Journal et que vous voulez passer directement à la pratique, sautez les quelques paragraphes suivants et passez directement au chapitre : Les éléments du Bullet Journal
Vous pourrez revenir ici plus tard.




Les règles du Bullet Journaling

Voici les caractéristiques principales de la méthode Bullet Journal telle qu’originalement décrites par Ryder Carroll dans son livre La méthode Bullet Journal :

  • Utilisation d’un support analogique

    • Un carnet, un stylo, une règle (pour tracer des lignes)

  • Un index au début du carnet permet de naviguer entre les différentes parties du BuJo

    • L’index se remplit au fur et à mesure de l’utilisation du BuJo

    • Chaque page est donc numérotée

  • Pas plus d’une idée ou d’un thème sur une même page

    • Généralement sous forme de listes

    • 1 page = 1 fonction

    • Chaque partie peut être reliée par l’index (voir comment, plus loin dans cet article)

  • Utilisation de l’écriture rapide

    • Prise de notes

    • Pas de phrases complètes

    • Utilisations de « puces » (voir plus loin dans cet article)

Le Bullet Journal n’est pas nécessairement une œuvre d’art, mais la personnalisation et l’expression créative sont des caractéristiques importantes de la méthode.




Les règles du BuJo en résumé

  • 1 page = 1 idée/thème/fonction

  • Chaque page est numéroté

  • Ne pas prévoir le nombre de page à l’avance

    • Prendre seulement l’espace nécessaire sur le moment

    • Si besoin d’ajouter des pages plus tard, relier les numéros de pages et utiliser l’index





La méthode Bullet Journal suit les 5 étapes de l’organisation

1) Inventaire

  • La pratique du Bullet Journal nous propose de faire un inventaire mental chaque mois et même chaque matin (voir détail ci-dessous)

2) Tri et priorité

  • Le processus de migration permet de faire un tri régulier et d’être intentionnel (voir détail ci-dessous)

  • L’utilisation de puces comme ✱ permettent de marquer les priorités

3) Rangement

  • Les règles du Bullet Journaling énoncées ci-dessus font qu’on n’a pas à se poser la question de où noter les choses

  • L’index au début du carnet permet de naviguer entre les différentes parties et de toujours savoir où sont notés les choses

4) Flexibilité

  • Partir d’une page blanche permet une grande flexibilité

  • Noter les choses nouvelles et inattendues dans la page quotidienne et la gérer plus tard (voir détail ci-dessous)

5) Entretien

  • Le processus de migration donne l’opportunité régulière de revoir le système et de redistribuer les choses notées dans la page quotidienne

  • Chaque nouveau carnet permet de repartir à zéro, de garder ce qui marche, d’améliorer ce qui que ne marchait pas et d’abandonner ce qui n’est plus pertinent





Comment utiliser la méthode Bullet Journal ?

Le Bullet Journal fonctionne sur plusieurs échelles de temps à la fois :

  • Au quotidien avec les pages quotidiennes, les puces et l’écriture rapide et éventuellement les pages de la semaine

  • Mois par mois avec les pages du mois, les pages annuelles et le processus de migration

  • Sur le temps long avec les collections personnalisées et l’index

Ces concepts peuvent paraître vagues et intimidants pour des néophytes, mais je promet qu’avec un peu de pratique tout devient évident !





Utilisation : au quotidien / mois par mois / carnet après carnet

La méthode Bullet Journal se pratique en plusieurs phases, pendant lesquelles on va utiliser différentes collections et différents processus :

Tous les jours

  • Page quotidienne

    • Ecriture rapide

    • Puces

    • Décharge mentale

  • Collections

  • Réflexion

Chaque mois

  • Page du mois

  • Inventaire mental mensuel

  • Migration

  • Pages annuelles

Chaque semaine (si on utilise les pages de la semaine)

  • Page de la semaine

  • Inventaire mental hebdomadaire

  • Migration

  • Page du mois

  • Collections

Préparer un nouveau carnet

  • Généralement une ou deux fois par an

  • Index

  • Pages annuelles

  • Collections

  • Migration (de l’ancien carnet vers le nouveau)




Les éléments du Bullet Journal

Explorons chacun de ces éléments un par un pour tenter de peindre une image globale de la méthode Bullet Journal, mais gardons tout de même en tête que la pratique est personnelle à chacun, que celle-ci évolue avec le temps et en fonction des besoins de celui ou celle qui écrit dans son carnet.

Les éléments du Bullet Journal seront expliqués ci-dessous dans l’ordre suivant :

1. Les collections

2. L’index

3. L’écriture rapide

4. Les puces : ● ✗ > < – o ✱ !

5. Les pages quotidiennes

  • Le matin

  • La journée

  • Le soir

6. La réflexion du soir

7. Les pages du mois

8. Les pages annuelles

9. Les pages de la semaine

10. La migration

11. Quand et comment changer de carnet ?





1. Les collections

Le Bullet Journal est organisé sous forme de listes à thème, appelées collections. Chacun ajoutera des collections dans son carnet en fonction de ses besoins et centres d’intérêts.
Voici quelques exemples de collections que l’on trouve souvent dans les Bullet Journals :

  • Des To-Do listes

  • Des ébauches de projet (professionnel ou personnel)

  • Liste de livres que je veux livre

  • Liste de films que je veux voir

  • Liste de choses à acheter

  • Notes de cours / de conférence / de réunion

  • Liste d’idées de cadeaux pour la famille et les amis

  • Liste de citations inspirantes

  • Réflexions quotidiennes

  • Trakers pour le suivi d’une habitude

  • Etc.



Pour créer une nouvelle collection :

  • Ouvrir le carnet à une nouvelle page

  • Ecrire le nom de la collection en haut de la page

  • Ecrire le numéro de page au bas de la page (si ce n’est pas déjà fait)

  • Ajouter la collection et le numéro de page à l’index

  • Ecrire les éléments de la collection sous forme libre

  • Liste(s)

  • Tableau(x)

  • Texte brut

  • Dessins, croquis

  • Ou un mix de tout ça



Ces collections se remplissent généralement petit à petit.
Lorsqu’on crée notre collection « Recommandations de lecture » par exemple, nous n’y noterons que quelques livres. Puis, chaque fois qu’on entend parler d’un livre qui nous intrigue, nous le noterons à la suite de la liste.
Au moment où un ami nous dit « il faut vraiment que tu lises La Horde du Contrevent ! C’est l’un des meilleurs romans que j’ai lu ! » nous avons 2 choix :

  1. Chercher le numéro de page de notre collection « Recommandations de lecture » dans l’index, tourner les pages et noter le nom du livre dans la collection

  2. Ou noter le nom du livre dans notre page quotidienne, pour ne pas perdre de temps à rechercher la bonne page, puis migrer cette entrée le soir pendant notre réflexion quotidienne (voir le fonctionnement de la page quotidienne pour plus de détail)



Les collections respectent les règles du Bullet Journaling :

  • 1 page = 1 idée/thème/fonction

  • Chaque page est numéroté

  • Ne pas prévoir le nombre de page à l’avance

    • Prendre seulement l’espace nécessaire sur le moment

    • Si besoin d’ajouter des pages plus tard, relier les numéros de pages et utiliser l’index

 
 

Par exemple :

Notre collection « Recommandations de lecture » commence initialement sur les pages 20 et 21 de notre Bullet Journal.
Au bout de quelques mois, nous nous rendons compte que les recommandations abondent et que ces deux pages ne suffisent pas.
Dans ce cas, nous ouvrons notre carnet à la prochaine page disponible (disons la page 190), nous notons le titre de la collection en haut de la page : « Recommandations de lecture ». Puis nous lions les numéros de pages :

  • A côté du numéro de la nouvelle page, nous notons le numéro de l’ancienne page : 21 ← 190

 
 
  • A côté du numéro de l’ancienne page, nous notons le numéro de la nouvelle page : 21 → 190

 
 

Enfin dans l’index au début du carnet, nous spécifions bien toutes les pages qui concernent la collection :

 
 

2. L’index

L’index est situé au début du carnet et permet de naviguer entre les différentes parties du Bullet Journal. Il permet en un coup d’œil d’avoir une vue de toutes les collections présentes et de les trouver rapidement grâce aux numéros de page.

Cela implique que chaque page doit être numérotée :

  • On peut se procurer un carnet avec les pages déjà numérotées

  • Ou on peut numéroter les pages soi-même, petit à petit

    • Prendre le réflexe d’inscrire le numéro de page au bas de la page à chaque fois qu’on commence une nouvelle page

L’index se remplit au fur et à mesure.
En effet, lorsque nous commençons un nouveau carnet, nous ne savons pas de quoi notre vie va être faite et de quelles collections nous aurons besoin.
Bien sûr, avec l’expérience et la pratique, nous pouvons savoir que certaines collections reviennent année après année et carnet après carnet.

Exemple d’index au début d’un carnet :

 
 
  • La collection « livres » s’étend de la page 11 à la page 12, puis continue à la page 92

  • La collection « réflexions » commence à la page 13 et continue à la page 31

  • La collection créée pour gérer le projet ABC s’étend de la page 15 à la page 21 et de la page 54 à la page 59


3. L’écriture rapide

Ecrire dans un Bullet Journal n’est pas équivalent à écrire dans un journal (intime par exemple). Nous notons rarement des phrases complètes dans notre BuJo. Nous utilisons plutôt des mots clés et des abréviations.

Le but de l’utilisation du Bullet Journal est double :

  1. Se décharger mentalement

  2. S’organiser à court et moyen terme

Ecrire dans un journal permet de répondre convenablement au premier point, mais pas au second.
Il y a derrière l’utilisation du Bullet Journal une notion d’efficacité à laquelle l’écriture rapide permet de répondre. L’idée est de sortir les pensées de notre esprit pour les mettre sur le papier (décharge mentale). Or les pensées, même les plus persistantes, sont fugaces. Il est donc nécessaire d’avoir un moyen de capturer les idées et de les cristalliser sur le papier avant qu’elles ne s’échappent puis reviennent nous embêter et nous déconcentrer plus tard.
Par exemple si la pensée « ah oui, il faut que je demande à John où on se retrouve ce weekend » nous vient à l’esprit, nous avons plusieurs options :

1) L’ignorer parce que bon, là on est occupé à autre chose, on le fera plus tard

  • Le risque est que cette pensé revienne régulièrement nous perturber

  • Quand une tâche est « ouverte » dans notre esprit ou « en attente de complétion » elle nous prend de la charge mentale

2) Le faire tout de suite, sortir notre téléphone et envoyer un message à John

  • Ce c’est ce que préconise la règle des 2 minutes (j’en parlerai quand j'écrirai sur la gestion du temps)

  • Me cela va nous distraire de ce qu’on était en train de faire et il nous faudra du temps pour retrouver notre concentration

3) Le noter sur un morceau de papier, sur un post-it, sur notre main

  • Permet de nous le sortir de l’esprit et de se rappeler de le faire plus tard

  • Par contre soyons honnête… on va le perdre ce morceau de papier, ou on oubliera où on l’a mit et le retrouver va nous demander une énergie mentale supplémentaire

4) Noter « mess John plan. w.e. » dans la page quotidienne de notre Bullet Journal

  • Le fait de le noter est considéré par notre esprit comme une action faite pour cette tâche, ce qui permet de refermer la boîte de cette « tâche en attente » et de la sortir de notre esprit

  • Lors de notre réflexion du soir, nous retrouverons cette note et pourrons planifier un moment pour appeler John, ou alors lui envoyer un message

Chacun aura son propre style d’écriture rapide et ses propres abréviations. Voici quelques exemples pour donner une idée :

 
 

Un outil permettant d’optimiser l’écriture rapide est l’utilisation des puces.



4. Les puces : ● ✗ > < – o ✱ !

Les puces sont des symboles qui permettent de savoir en un coup d’œil :

  • Est-ce que j’ai quelque chose à faire ?

  • Est-ce que je l’ai déjà fait ?

  • Est-ce qu’il s’agit d’une note qui ne nécessite pas d’action ?

 
 

La version classique de la méthode Bullet Journal utilise les puces suivantes :

 
 

Ces puces peuvent être utilisées en combinaison avec des indicateurs :

 
 

● Tâches

Une tâche désigne quelque chose à faire. Qui nécessite une action de notre part.
Dans un Bullet Journal, une tâche est représentée par un simple point.

Exemple :

 
 

Sous-tâches

Certaines tâches sont réalisables en plusieurs étapes. On peut représenter ces différentes étapes en indiquant des sous-tâches sous la tâche principale.

Exemple:

 
 

✗ Tâche faite

Quand on a fait une tâche, nous pouvons transformer le point • en une croix ✗ pour indiquer que celle-ci est achevée.

Exemple :

 
 

Transformer les points • en croix ✗ permet en un coup d’œil de voir où on en est de notre liste. S’il y a beaucoup de points • alors il reste beaucoup de choses à faire. S’il y a beaucoup de croix ✗ alors on est proche de la fin.
Dans un Bullet Journal, on ne barre pas les tâches qu’on a faites, on les coche avec une ✗.

Cela a 2 effets :

  1. Garder une apparence plus « soignée » et plus lisible

  2. Nous permet de revenir explorer nos anciennes listes pour analyser notre passé


● Tâche annulée

Quand une tâche a perdu sa pertinence, que pour une raison quelconque on décide de ne pas la faire, on la barre.

Dans notre exemple précédent, si on se rend compte qu’en fait il nous reste du café, on peut annuler cette tâche :

 
 

Annuler une tâche est une bonne nouvelle : cela veut dire qu’on a regagné quelques minutes de notre vie que l’on pourra consacrer à autre chose !
L’idée du Bullet Journal et de l’écriture rapide est de capturer nos pensées à la volée pour les cristalliser, les garder sur le papier plutôt que dans notre tête et ainsi lutter contre la charge mentale.
Parfois nous allons noter des choses qui se révéleront peu pertinentes quand on prendra le temps d’y penser. Ce n’est pas grave, au contraire : il vaut mieux noter des choses inutiles qu’on barrera plus tard, plutôt que de garder ces choses inutiles dans notre esprit.

L’essence de la décharge mentale est donc :

  • Noter tout ce qui vient à l’esprit

  • Remettre l’évaluation de ces pensées à plus tard (« était-ce pertinent de noter ça ? »)

  • Etre impitoyable quand il s’agit de barrer des choses : célébrer le fait qu’on a sorti une pensée inutile de notre tête et qu’on n’a pas perdu de temps à la faire


> Tâche migrée

La décharge mentale implique de rapidement noter nos pensées et les nouvelles informations pour les sortir de notre esprit et nous en occuper plus tard (lors de notre réflexion du soir par exemple).
Par exemple, pour éviter de perdre du temps et de l’énergie mentale à trouver la bonne page, nous pourrons noter la recommandation de livre qu’on a entendu ce matin dans notre page quotidienne (voir détail plus loin dans ce chapitre) plutôt que directement dans la collection « Recommandations de lecture ».
Le soir, lors de notre réflexion quotidienne, nous allons prendre le temps de relire nos notes et migrer cette entrée dans la bonne collection. Nous allons réécrire le titre du livre dans la collection « Recommandations de lecture » et transformer le point • en une flèche > sur la page quotidienne, pour indiquer que cette entrée a été migrée.
Elle n’est pas faite (on n’a pas lu le livre), elle n’est pas annulée (on va le lire), on l’a simplement recopiée dans une différente partie de notre carnet pour s’en occuper plus tard.

Exemple :

 
 

Il peut paraitre fastidieux de trimbaler des notes dans différentes parties de notre carnet, de les noter, puis de les recopier…
Il s’agit en fait d’une caractéristique importante du Bullet Journal, qui nous permet d’être plus intentionnels.
Comme nous l’avons rappelé plus tôt, la décharge mentale implique parfois de noter des choses « inutiles ». Quand à la fin de la journée on se rend compte qu’on n’a pas coché une entrée avec une ✗ (qu’on ne l’a pas faite) nous avons 2 choix :

  1. Si elle est superflue, on l’annule et on la barre

  2. Si elle est toujours pertinente, on la migre ( > ) et on la recopie dans une autre partie du carnet pour la faire plus tard

Parfois il est difficile de savoir si une entrée doit être annulée ou remise à plus tard.
Le fait de devoir la recopier est un bon test, on peut se demander :

Q : « Est-ce que cette tâche vaut le coup que je perde quelques secondes à la recopier dans une autre partie de mon carnet ? »

Si elle est importante, on ne rechignera pas à prendre notre stylo. Si elle est superflue, notre intuition fera le travail et nous soufflera que cela ne vaut pas la peine de gâcher de l'encre.


< Tâche planifiée

Enfin, la dernière issue possible pour une tâche est de la planifier, c'est-à-dire de la migrer vers les pages annuelles de notre Bullet Journal. Planifier et migrer une tâche se fait de la même façon (en réalité, je n’utilise personnellement le symbole < que rarement, mais notre but dans ce chapitre est d’explorer la méthode Bullet Journal telle que décrite par Ryder Carroll).
Par exemple : si nous apprenons que notre visio avec Paul est reportée à dans 2 mois, nous pourrons changer le point • en une flèche < et recopier la tâche dans la case adéquate de notre page annuelle (voir le fonctionnement des pages annuelles plus bas).

 
 

– Notes

Les notes, représentées par des tirets –, désignent des entrées qui ne nécessitent pas d’action de notre part. Il s’agit de choses qu’on ne veut pas oublier, des informations pour plus tard ou des faits qui nous ont intrigués.

Exemple :

 
 

Les notes sont souvent utilisées pour préciser des informations quant à une tâche.

Exemple :

 
 

o Evénements

Les événements, représentés par des cercles o, désignent des choses qui vont se passer, ou qui se sont passées (il s’agit de la puce que j’utilise personnellement le moins).
Les événements sont souvent utilisés pour garder une trace des moments marquants d’une journée, ceux que l’on pense qu’il sera intéressant de nous souvenir lorsqu’on viendra relire nos anciennes entrées.

Exemple :

 
 

✱ Important / Priorité

Désigne les tâches qui sont plus importantes que les autres ou qui doivent être traitées en priorité.


! Idée / Inspiration

Souvent utilisé en lien avec une note, l’indicateur ! désigne une idée que l’a eu et que l’on a jugé suffisamment intéressante pour la noter.

Exemple :

 
 

5. Les pages quotidiennes

On entre ici dans l’utilisation quotidienne du Bullet Journal. Le but de ces pages est double :

  • Les pages quotidienne servent de To-Do liste pour la journée (la liste des tâche qu’on veut / doit faire aujourd’hui)

  • Elles servent aussi d’espace pour la décharge mentale

On commence la journée par faire la liste de ce que l’on veut accomplir aujourd’hui. Il s’agit d’un inventaire mental quotidien qui nous permet de vider notre esprit de nos obligations et d’être certain qu’on ne va rien oublié (puisque c’est noté et en sécurité dans notre carnet).

 
 

Exemple :

 

Tiré du site officiel www.bulletjournal.com

 

Le matin

1) On ouvre notre carnet à une nouvelle page

2) On note la date du jour en haut de la page

  • Ou alors à la suite de page d’hier s’il reste de la place sur la page

  • On ne prévoit pas combien de place va nous prendre la page du jour. En effet les journées sont imprévisibles et on ne peut pas savoir à l’avance combien de place on va utiliser et combien de choses on va noter

  • Les pages quotidiennes ne sont pas notées d’index

3) On écrit notre To-Do liste
On sait généralement ce qu’on a à faire chaque jour, donc cette étape d’écriture de la To-Do liste ne devrait pas poser de difficulté.
Pour être exhaustif, voici où on peut chercher pour être sûr de rien oublier :

  • On liste ce qu’on sait qu’on doit faire

  • On liste ce qu’on veut faire

  • On regarde notre calendrier pour vérifier s’il y a des choses importantes aujourd’hui

  • On regarde nos pages du mois et de la semaine pour voir si on y a noté des choses que nous voulons faire aujourd’hui

  • On regarde les pages des jours précédents, s’il reste des tâches en suspens (qu’on repère facilement grâce au point • ) et qu’on veut migrer vers notre liste du jour

On utilise l’écriture rapide et les puces pour faire notre liste.

4) On établit les priorités

  • En effet, une To-Do liste n’est valable que si un degré de priorité est donné à chaque tâches

Dans la pratique cependant, il arrive régulièrement que notre To-Do liste soit suffisamment courte ou habituelle pour qu’on sache intuitivement ce qu’on doit faire en priorité.
Mais lors des jours les plus chargés, il est important de bien gérer la priorisation des tâches. 

Exemple :

 
 

La journée

5) On fait ce qu’on a à faire
On coche au fur et à mesure

6) Décharge mentale
Si de nouvelles informations nous arrivent, de nouvelles idées, des choses qu’on ne veut pas oublier…
On les note à la suite de notre page du jour
Sans ordre particulier
Même si ce n’est pas quelque chose à faire aujourd’hui
On note les pensées à la volée et on ne cherche pas à les noter à la bonne page, on fera le transfert lors de notre réflexion du soir
Le but est de ne pas perdre de temps et d’énergie mentale pour réfléchir à où noter les choses : on note tout dans notre page du jour et on prendra le temps de s’en occuper plus tard
Cela nous permet notamment de ne pas nous déconcentrer si on est focalisé sur quelque chose d’important, tout en nous sortant les nouvelles informations de notre tête en étant sûr de ne pas les perdre (car elles sont en sécurité dans notre carnet)

Si ces nouvelles informations nous arrivent dans un moment où nous ne sommes pas occupés à quelque chose en particulier, rien ne nous empêche bien sûr de tourner les pages de notre carnet pour les noter à la « bonne page ».

Exemple : pendant la journée, on s’est dit « tiens, faudrait que j’appelle Mat pour voir s’il veut venir manger ce soir », au passage il nous fait une recommandation de livre et le cabinet du docteur nous a rappelé pour nous confirmer un rendez vous le mois prochain. Enfin, une question persistante nous revient à propos des insectes : on décide de la noter pour rechercher la réponse plus tard…

 
 

Le soir

A la fin de la journée, lorsque nous décidons d’arrêter notre journée productive par exemple, ou avant de manger, ou avant de nous coucher, nous prenons un temps pour faire point sur notre journée, voir ce qu’on a accompli, ce que l’on a pas accompli, ce qu’on a noté pour plus tard, ce qu’on doit migrer et effectuer nos réflexions quotidiennes : c’est la réflexion du soir.

6. La réflexion du soir

Il s’agit d’un temps dédié à l’analyse de notre journée, à mettre de l’ordre dans nos pensées et dans nos notes.
On commence par revisiter notre To-Do liste et nos notes de la journée :

  • On coche ce qu’on a fait ✘

  • On barre ce qu’on n’a pas fait et qui a perdu sa pertinence

  • On migre ce qu’on a noté et qui doit aller dans une collection spécifique >

  • On planifie ce qu’on doit faire à une date spécifique dans notre page de la semaine, du mois ou annuelle <

  • S’il reste des tâches en suspens alors on peut se demander si on veut les faire demain

    • Si c’est le cas, on les réécrira dans notre To-Do liste de demain après avoir transformé le point • en flèche > dans la To-Do liste d’aujourd’hui

On peut ensuite procéder à nos réflexions quotidiennes. Voici quelques exemples de questions que l’on peut se poser sur nos accomplissements et nos performances du jour :

Q : « Pourquoi je me suis lancé là-dedans ? »

Q : « Pourquoi ça méritait mon temps et mon énergie ? »

Q : « Pourquoi c’était une priorité ? »

Q : « Est-ce que c’était important pour moi ou quelqu’un qui m’est cher ? »

Q : « Est-ce que c’était essentiel pour maintenir mon style de vie ? »

Le but de ces réflexions est de prendre du recul sur nos journées, sur nos actions, sur nos motivations et de lutter contre l’impression que les journées se succèdent et se ressemblent.
On peut aussi faire d’autres types de réflexions (curiosité, gratitude, etc...)

 
 

Enfin, on peut commencer à écrire la To-Do liste de demain (mais c’est optionnel, on peut tout à fait attendre demain matin pour le faire).

  • Si on décide de commencer la To-Do liste de demain, alors on peut dors et déjà migrer les tâches que l’on n’a pas faites aujourd’hui et qu’on veut faire demain

 
 

Note personnelle : une fois tous les items d’une liste faits, annulés ou migrés (quand il ne reste plus de points • ), j’ai pour habitude de dessiner un T à côté de cette liste et de l’entourer, pour signifier qu’elle est Terminée.


7. Les pages du mois

Un Bullet Journal s’utilise mois par mois. Le mois en cours commence par la page du mois, et les mois futurs sont gérés avec les pages annuelles (voir plus loin).
La page du mois est traditionnellement constituée de 2 pages qui se font face :

1) La page calendrier
Un calendrier minimal qui permet d’avoir une vue de notre mois complet en un coup d’œil. On peut l’utiliser pour :

  • Prévoir des événements

  • Planifier des tâches

  • Archiver les événements notables qui se sont passés (s’il y en a eu) pour en garder une trace

Note personnelle : c’est pour cette 3ème utilisation que j’utilise la page calendrier du mois. En effet, je trouve l’espace disponible trop restreint pour y planifier des tâches ou des événements (je préfère un agenda électronique pour ces deux fonctions : quand mon smartphone me rappel un événement ou une tâche, je l’ajoute alors à ma page quotidienne).

2) La page des tâches
Permet de faire un inventaire mental mensuel. On peut se poser les questions suivantes et noter les réponses sur la page des tâches, sous forme de liste avec des points • :

Q : Quelles sont mes priorités pour ce mois qui commence ?

Q : Qu’est-ce qui me reste à faire du mois qui se termine ?

Q : Qu’est-ce qui est encore important ? Qu’est-ce qui change ce mois-ci ?

Exemple :

 

Page calendrier à gauche / page des tâches à droite
Tiré du site officiel
www.bulletjournal.com

 

La page calendrier du mois est idéale pour y inclure un tracker d’habitude : il suffit de faire une croix à côté de chaque jour où on a accompli notre habitude (j’en parlerai quand j'écrirai sur les habitudes).

8. Les pages annuelles

Si le Bullet Journal se focalise sur le mois en cours, cela ne veut pas dire que nous n’avons rien de prévu le mois prochain, ou les suivants.
C’est le rôle des pages annuelles : elle contient les choses à faire en dehors du mois en cours, pour les 12 prochains mois.
Les pages annuelles gardent en stock les tâches, ou les rendez-vous, qu’on doit faire dans plus d’un mois. Cela permet de les sortir de notre esprit et d’alléger notre charge mentale.

Les pages annuelles sont généralement placées au début d’un nouveau Bullet Journal, juste après l’index.

  • Elles s’étendent sur 4 pages (2 fois 2 pages qui se font face)

  • Diviser chaque page en 3 segments horizontaux (voir exemple ci-dessous)

  • Chaque segment représente un mois

  • Le premier segment concerne le mois suivant celui auquel on commence notre nouveau carnet

    • Si on commence en janvier, le premier segment sera dédié au mois de février

  • Dans chaque segment, noter les choses qu’on devra faire ce mois-là

    • Les tâches et les événements notés peuvent être datés ou non, selon qu’on doive les faire à une date spécifique ou juste ce mois-là

  • Le dernier segment de la dernière page annuelle peut être dédié à l’année prochaine

Exemple de pages annuelles :

 

Tiré du site officiel www.bulletjournal.com

 

Le processus de migration permet en outre d’alimenter les pages annuelles :

  • Lors de notre réflexion du soir, si on a noté des choses qu’on devra faire en dehors du mois en cours, on les planifiera dans la page annuelle en transformant le point • en < et en recopiant la tâche sous le mois correspondant de la page annuelle

  • La migration de fin de mois donne une autre opportunité de planifier des tâches dans nos pages annuelles (voir migration ci-dessous)



9. Les pages de la semaine

La méthode Bullet Journal telle qu’originellement décrite par Ryder Carrol n’utilise pas de page hebdomadaire (seulement des pages quotidiennes, mensuelles et annuelles). Mais le Bullet Journal est un outil flexible est personnalisable, et nombreux d’entre nous ont un rythme dicté par la semaine et les weekends. Ainsi de nombreuses pratiques du Bullet Journal impliquent des pages hebdomadaires, ou pages de la semaine.
Leur design varie en fonction des personnes et des besoins et beaucoup d’exemples peuvent être trouvés avec une rapide recherche pour « bullet journal weekly log » sur internet.

Le but d’une page de la semaine est essentiellement le même que celui des pages du mois :

  • S’étend généralement sur 2 pages qui se font face (mais pas forcement)

  • Faire un inventaire mental au début de la semaine :

    • Qu’est-ce que je veux accomplir cette semaine ? Qu’est-ce que j’ai à faire ?

    • On peut y inclure un petit calendrier tracé à la main pour inclure les rendez-vous important

  • On peut y programmer des tâches qu’on doit faire régulièrement, chaque semaine

    • Par exemple :

      • comptes (vérifier les opérations sur le site de la banque)

      • faire la poussière

      • envoyer un message à mémé

J’ai utilisé différents styles de pages de la semaine au cours des années, en essayant des choses qui ne marchaient pas toujours, que j’ai amélioré petit à petit et que j’adapte à ma vie du moment.
Avec la migration, chaque semaine et chaque mois est une nouvelle opportunité de revoir notre système, de garder ce qui fonctionne et d’améliorer ce qui ne marche pas.



10. La migration

Le processus de migration est ce qui donne sa dimension intentionnelle à la pratique du Bullet Journal. A la fin de chaque mois, la migration permet de :

  • Faire la transition et de planifier le nouveau mois

  • De passer en revue le mois passé, d’apprendre du passé et de s’améliorer pour le futur

 
 

1) A la fin du mois, créer une nouvelle page du mois

Par exemple : le 31 janvier, ou le 1er février, on crée notre page de février, avec sa page calendrier et sa page des tâches.
On peut commencer par un inventaire mentale et noter les choses que l’on veut accomplir pour ce nouveau mois, quelles sont nos priorités, nos objectifs ?

2) Passer en revue les pages du mois précédent

Une fois la page février créée, relisons notre page du mois et les pages quotidiennes de janvier.
On peut prendre le temps de se féliciter de tout ce que l’on a accompli le mois dernier et de se donner une petite tape dans le dos.
On prend note de ce qu’on n’a pas fait, ou pas terminé (les tâches incomplètes sont visibles car elles sont encore précédées d’un point • et non d’une croix ✗).
Pour rappel, ce n’est pas grave si on n’a pas fait tout ce qu’on a écrit. Le but du Bullet Journal n’est pas forcement d’être hyper-productif, mais de sortir les choses de nos têtes, de réduire notre charge mentale et cela implique parfois de noter des choses qu’on ne va pas faire, et donc de tracer des points qu’on ne transformera jamais en croix.

3) Barrer les tâches qui ne sont pas importantes ou qui ont perdu leur pertinence

Pour chaque tâche du mois précédent que nous n’avons pas marquée comme faite avec une croix ✗, demandons-nous :

Q : Est-ce important pour moi ou quelqu’un qui m’est cher ?

Q : Est-ce essentiel pour maintenir mon style de vie ?

Q : Est-ce que ça vaut le coup de prendre quelques secondes pour la réécrire sur la page de mon nouveau mois ?

Si la réponse à toutes ces questions est « non », alors nous barrons cette tâche.

4) Migrer les tâches importants

Si une tâche n’a pas été faite le mois dernier et qu’elle est toujours important aujourd’hui, alors migrons là vers le nouveau mois :

  • On change le point • en flèche >

  • On copie la tâche sur la page des tâches du nouveau mois, ou dans une collection spécifique

Par exemple : si on a noté le titre d’une série à regarder, on migre la note vers la collection « Séries ».

  • Si on veut reporter cette tâche plus loin dans le futur que le mois qui commence, alors on la migre dans le segment correspondant de notre page annuelle

5) Migrer les tâches de la page annuelle vers le nouveau mois

Si on crée notre page de février par exemple, regardons le segment « février » de la page annuelle et migrons tout ce qui y est écrit vers la page des tâches ou vers le calendrier du nouveau mois.
Ne pas oublier de transformer les points • en flèche > dans la page annuelle pour indiquer que les entrées ont été bougées.

A quoi ça sert ce processus de migrations ?

Voyons ce que Ryder Carroll nous en dit :
« Ca peut sembler comme beaucoup d’effort d’avoir à réécrire toutes ces choses, mais c’est intentionnel. Ce processus vous force à vous poser et à considérer chaque item. Si une entrée ne vaut même pas le coup d’être réécrite, alors ce n’est probablement pas important. Débarrassez-vous-en. Le but de la migration est de faire remonter ce qui est digne de nos efforts, d’être conscient de nos actions, et de séparer le signal du bruit. C’est là que le BuJo passe d’un système à une pratique. »

Résumé du processus de migration

11. Quand et comment changer de carnet ?

Une règle généralement adoptées est : nouvelle année = nouveau départ = nouveau carnet.
Cela signifie que même si on arrive fin décembre et que nous avons toujours des pages dans notre carnet, nous commencerons tout de même un nouveau carnet le 1er janvier.
Mais cette règle n’est pas une obligation. On peut tout à fait attendre qu’un carnet soit complètement terminé pour en commencer un nouveau.

Comment gérer un changement de carnet ?

Passer en revue l’ancien carnet pour déterminer ce qu’il est vraiment important de garder.
On peut alors le recopier, au besoin, dans le nouveau carnet comme dans le processus de migration.
On peut également relier des informations d’un carnet à l’autre. Il existe plusieurs manières de le faire :

  • En reliant les numéros de pages

  • En notant au début des collections du nouveau carnet où les retrouver dans l’ancien carnet

  • En créant un « index de l’ancien carnet » dans le nouveau carnet

Quel modèle de carnet pour un Bullet Journal ?

En théorie, n’importe quel carnet peut faire office de Bullet Journal tant qu’on respecte les règles expliquées au début de ce chapitre :

  • Créer un index en début de carnet

  • Numéroter chaque page (au fur et à mesure : lorsqu’on commence une nouvelle page on écrit le numéro de page)

  • Pas plus d’une idée ou thème sur une même page

  • Utilisation de l’écriture rapide, de la décharge mentale et de la migration

On remarque toutefois que certaines caractéristiques reviennent souvent chez celles et ceux qui pratiquent la méthode :

Caractéristiques supplémentaires qui peuvent simplifier la pratique :

  • Pages numérotées

  • Index inclus

  • Marque(s) page(s)

  • Pochette pliable

  • Elastique de fermeture

Marques qui offrent des carnets de bonne qualité :

  • Moleskine

  • Leuchtturm

  • Dingbats* Notebooks

  • Le site Bullet Journal propose aussi des carnets conçus exprès pour la pratique du Bullet Journal

Quel type de stylo utiliser ?

Là encore, il n’y a pas de règle.
On recommande toutefois une mine fine pour pouvoir tracer des traits fin et précis et favoriser un rendu « propre ».

Par exemple :

  • Encre gel

  • Mine 0.5

  • Les marques Uni-Ball et Pilot sont trouvables à peu près partout

La vidéo ci-dessous montre comment attacher facilement un stylo à l’élastique d’un carnet :

 
 

Enfin, il est conseillé d’utiliser une petite règle pour tracer des lignes propres et droites. Si elle rentre dans la pochette pliable du carnet, alors c’est encore mieux.

Conclusion

Je ne m'étend pas sur la conclusion, j’ai fait de mon mieux pour être complet dans cet article. Voila juste les points qui me semblent essentiels et sur lesquels je veux insister :

  1. Le Bullet Journal n’est pas un objet. C’est une méthode.

  2. C’est un outil d’organisation au quotidien, qui contribue à la clarté mentale.

  3. La seule façon de vraiment comprendre la méthode et ses bénéfices, c’est la pratique. Prenez un cahier de brouillon et essayez pendant 1 ou 2 mois

Vous retrouverez dans les ressources une fiche résumé avec les principaux éléments de la méthode Bullet Journal.

Thomas BotteCommentaire