The road to Athens
La route d’Athènes
Text in English and French
Texte en français et en anglais
A collection of stuff that happened to me during my first 10 days of travel, on the road to Athens.
Une collection de choses qui me sont arrivées pendant mes 10 premiers jours voyage, sur la route d'Athènes.
2 days before departing - Friend one day, friend always
Here are the last three entries of the Messenger conversation between me and Ahmed, an Italian friend who I met during my Erasmus semester in Norway:
13 April 2011
Ahmed: hei thomas! I should pass at your place to take some stefano’s stuff!!
Me: Hum, i was about to go to the barbecue
21 April 2011
Me: Heihei ! Can you remind me your room number ?!
Ahmed: yep! 11-21
Me: takk !!!
2 February 2020
Me: Hey man! So I guess Stefano told you I’d spend a few days in Milan next week...
2 jours avant le départ - Ami d'un jour, ami de toujours
Voici les trois dernières entrées de la conversation Messenger entre moi et Ahmed, un ami Italien que j’ai rencontré lors de mon semestre Erasmus en Norvège :
13 Avril 2011
Ahmed : hei thomas! Je dois passer chez toi pour prendre des affaires de stefano!!
Moi : Hum, je vais aller au barbecue là
21 Avril 2011
Moi : Heihei ! Tu peux me rappeler ton numéro de chambre ?!
Ahmed : yep! 11-21
Moi : takk !!!
2 Février 2020
Me : Hey man! J’imagine que Stefano t’as dit que je vais passer quelques jours à Milan la semaine prochaine…
First day of travel - in the bus between Nice and Milan
“You speak good Italian.”
“I’m Italian.”
“Ah. In that case you speak good French.”
“I’m also French.”
“Ah.”
This is how a fascinating conversation started, on the bus between Nice and Milan.
“What are you going to do in Milan?”
“I teach French. I’m a French and Italian teacher.”
“Oh, I’m a French and English teacher.”
She shows me an English textbook: “I started learning English again, it’s an essential language.”
I obviously backed up that statement. We continue talking about our teaching philosophies. Where I try to force my students to find their motivations and their mental blocks with well oriented questions, my travel companion uses psychological tools derived from NLP to better understand hers. Nevertheless, we agreed that learning is almost useless if it is not adapted to the motivations and the psychological profile of each student.
“He who has a why to live for can bear almost any how.”
We carried on discussing diverse topics, including emotional intelligence. She recommends I look up the work of Daniel Kahneman, who’s book Thinking, Fast and Slow I had started the day before! We even had the same notebook (small-squared paper and spiral binding).
I never regret being curious and talking to people.
Bonus: the bus driver, who listened to our conversation, ended up asking me for my coordinates because he wanted to improve his English (which is a useful skill to have when you drive a bus on an international route).
Premier jour de voyage - dans le bus entre Nice et Milan
“Vous parlez bien italien.”
“Je suis Italienne.”
“Ah. Dans ce cas vous parlez bien français.”
“Je suis aussi Française.”
“Ah.”
Voilà comment a débuté une conversation passionnante, dans le bus entre Nice et Milan.
“Qu’allez vous faire à Milan ?”
“J'enseigne le français. Je suis professeure de français et d’italien.”
“Oh, je suis professeur de français et d’anglais.”
Elle me montre alors un livre d’anglais : “Je me suis remise à l’anglais, c’est une langue indispensable.”
Je soutiens bien entendu cette affirmation. Nous continuons de discuter de nos philosophies d’enseignement. Là où j’essaye de forcer mes élèves à trouver leurs motivations et leurs blocages en posant des questions bien orientés, ma partenaire de voyage utilise des outils psychologiques dérivés de la PNL pour mieux cerner les siens. En tout cas nous sommes d’accord pour dire que l’apprentissage est quasi inutile s’il n’est pas adapté aux motivations et aux profils psychologiques de chaque élève.
« Celui qui est guidé par un pourquoi peut triompher de tous les comment »
Nous poursuivons en parlant de divers sujets, dont l’intelligence émotionnelle. Elle me recommande de m’informer sur les travaux de Daniel Kahneman, dont j’avais justement commencé le livre Thinking, Fast and Slow la veille ! On avait même le même carnet de note (petit carreaux, à spirale).
Bref, je ne regrette jamais d’être curieux et de parler avec les gens.
Bonus : le chauffeur du bus, qui écoutait notre conversation, a fini par me demander mes coordonnées car il souhaitait améliorer son anglais (compétence utile quand on conduit un bus sur une ligne internationale).
Day 2 and day 3 - Life in an Italian Hostel
The owner of the youth hostel is a woman who does not seem that old but who was worn by life. She spends her days (or at least the three days I spent in her company) sitting on a bed behind the desk of the reception (I think that’s where she sleeps) always sucking on a cigarette and sipping on a cup of coffee. At 11am she finally stands up and does a basic clean up of the dormitories.That day it was windy in Milan. As I was getting ready to have a walk outside she cautioned me against the wind which can carry viruses. It could very well transport the Corona Virus from China to Italy. I promised I’d be careful.
In the Scream House Hostel, which I didn’t ask for the mysterious meaning of the name, were four Brasilian girls who study in Portugal and spent their free time visiting Europe, a Morocan guy who is a security guard and who lives in the hostel as he looks for a place to stay, a Pakistanese man cooking a biryani in the common kitchen, I learned that the best pizza restaurants in Milan are held by Egyptians.Sitting in a corner with my laptop connected to Skype, I observe that microcosm between two lessons.
Jour 2 et jour 3 - La vie dans une auberge italienne
La propriétaire de l’auberge de jeunesse est une femme qui ne semble pas si vieille que ça mais qui a tout de même bien été abîmée par la vie. Elle passe ses journées (ou en tout cas les trois jours que j’ai passé en sa compagnie) assise sur un lit derrière le bureau de la réception (je crois bien que c’est là qu’elle dort) avec une clope au bec et un café à la main. A 11h du matin elle se lève enfin et fait un ménage sommaire dans les dortoirs.Ce jour là il y avait beaucoup de vent à Milan. Alors que je me prépare à aller faire un tour dehors elle m'interpelle et me met en garde contre ce vent qui transporte les virus. Qui sait même s’il ne pourrait pas transporter le Corona virus de Chine jusqu’en Italie ? Je lui promet d’être prudent.
Dans ce Scream House Hostel, dont je n’ai pas osé demandé l’origine du nom énigmatique, il est passé quatre brésiliennes qui étudient au Portugal et profitent de leur temps libre pour visiter l’Europe, un marocain qui est agent de sécurité et qui vit dans l’auberge de jeunesse en attendant de trouver un logement, un pakistanais qui fait un biryani dans la cuisine commune, j’y ai appris que les meilleurs restaurant à pizza de Milan sont tenus par des egyptiens.Assis dans un coin, avec mon ordinateur connecté sur Skype, j’observe ce microcosme entre deux leçons.
Day 4 - Reflections on the bus to Switzerland
There’s something about mountains, rivers, bodies of water, the way they complement and shape each other.
I think they’re my favourite things in nature. I don't know why. Maybe their majesties humbles me (I do like being humbled).
Sorry forests, I like you too but you’re just too claustrophobic.
Sorry plains, but you're just too dull.
Jour 4 - Réflexions dans le bus pour la Suisse
Il un truc avec les montagnes, les rivières, les étendues d’eau, la façon dont elles se complémentent et se façonnent l’une l’autre.
Je crois bien qu’elles sont mes éléments naturels préférés. Je ne sais pas pourquoi. Peut être que leurs majestés me rend humble (j’aime bien être humble).
Désolé forêts, je vous aime aussi mais vous êtes trop confinés.
Désolé plaines, mais vous êtes trop plates.
Later, the same day:
- A coffee please.
- 4.90CHF
- …
Plus tard, le même jour :
- Un café s’il vous plaît.
- 4.90CHF
- …
One week into the trip - in Winterthur
The other day, in the streets of Winterthur, Switzerland, where I was visiting a friend, I talked with one of those people who stand in the street and try to get other people to donate to an organisation. It was an organisation called Save The Children which does great work in Eastern Africa and other parts of the world.
When I spot them, usually thanks to their fluo jackets (yellow for Amnesty International, red that day, sometimes green) I like stopping to discuss. Don’t get me wrong, they will ask you for money, it’s their job, but even after I make it clear that I won’t be able to donate they are still happy to tell me about their cause. I learn a lot and I find it uplifting to talk with passionate people. I rarely donate because they primarily look for monthly donations, which is not something I can afford at the moment, but a smile, a few questions and two encouraging words go a long way for someone who sacrifices part of their free time to a cause they cherish.
But yeah, they would like it even more if I could donate...
Après une semaine de voyage - à Winterthur
L’autre jour, dans les rues de Winterthur, en Suisse, où je rendais visite à un ami, j’ai parlé avec une de ces personnes qui arrêtent les gens dans la rue pour leur demander de donner de l’argent à une organisation. C’était une organisation qui s'appelle Save The Children et qui fait du super travail en Afrique de l’Est et d’autres parties du monde.
Quand je les repère, généralement grâce à leur veste de couleur fluo (jaune pour Amnesty International, rouge ce jour là, parfois verte) j’aime m’arrêter pour discuter. Entendons nous, ils vous demanderont des sous, c’est leur travail, mais même après que je leur ai clairement fait comprendre que je ne serai pas en mesure de donner ils sont toujours heureux de me parler de leur cause. J’apprend des choses intéressantes et trouve ça inspirant de parler avec des gens passionnés. Je donne rarement car ils recherchent en priorité des dons mensuels, et ce n’est pas quelque chose que je peux me permettre pour le moment, mais un sourire, quelques questions et deux mots d’encouragement sont toujours appréciées par quelqu’un qui sacrifie une partie de son temps libre à une cause qui lui tient à coeur.
Mais bon, ils aimeraient encore plus que je donne...
Excerpt of “Petit traité de désinvolture” - Denis Grozdanovitch
Translated from French to English by yours truly.
“It seems to me that we could apprehend things a bit differently and distinguish, for example, in each of our existences, the vague, fleeting moments, where, finding ourselves at a crossroad, we hesitated between several possibilities and where (maybe because we weren’t always fully aware of it) we gave in to ease and let ourselves be determined by the circumstances rather than determining ourselves…”
Extrait de « Petit traité de désinvolture » - Denis Grozdanovitch
« Il me semble pourtant qu’on pourrait appréhender les choses un peu différemment et discerner, par exemple, dans l'existence de chacun d’entre nous, les instants vagues, flottants, où, nous retrouvant à la croisée des chemins, nous avons hésité entre plusieurs possibilités et où (peut-être parce que nous n’en avions pas toujours une claire conscience) nous avons cédé à la facilité et nous sommes laissé déterminer par les circonstances plutôt que de nous déterminer nous-mêmes... »
Day 10 - Some more mountains, hidden behind a lake...
Picture taken in a ferry, around the border between Switzerland and Germany.
They observed the progression of our bus until Vienna, standing somewhere in front of the horizon.
Jour 10 - Encore des montagnes, dissimulées derrière un lac...
Photo prise dans un ferry, vers la frontière entre la Suisse et l’Allemagne.
Elles observèrent la progression de notre bus jusqu’à Vienne, postées quelque part devant l’horizon.
To be continued.