The road to Athens 2
La route d’Athènes 2
Text in English and French
Texte en français et en anglais
Moments, full of nostalgia, that happened between day 10 and day 20 of travel.
Des moment, pleins de nostalgie, qui se sont passés entre le jour 10 et le jour 20 de voyage.
Stream in Vienna, a dog and the meaning of happiness
Behind my friend’s building in Vienna there’s a park with a small stream. I guess that during weekdays most of the people who enjoy the park are seniors walking their dogs… and also that day me walking myself.
There was a man walking a beautiful dog, a kind of golden retriever type. The dog saw something on the other side of the stream. It seemed to hesitate for a few seconds but finally went for it. It ran down to the stream, crossed it and uncovered a big stick with its muzzle. It turned around to face his master who was lovingly staring down. The light in that dog’s eyes in that instant, as he was holding that long stick in his mouth, shined with joy at its purest level. I saw the meaning of happiness on that dog's face. Happiness is getting that big stick you saw on the other side of the river. There's probably some kind of nice metaphor in there.
Ruisseau à Vienne, un chien et le sens du bonheur
Derrière le bâtiment de mon ami à Vienne il y a un parc avec un petit ruisseau. J’imagine que pendant la semaine la plupart des gens qui s’y promènent sont des seniors qui promènent leur chien… et aussi ce jour là, moi que me promenait moi même.
Il y avait un homme qui marchait avec un chien magnifique, une sorte de golden retriever. Le chien vit quelque chose de l’autre côté du ruisseau. Il sembla hésiter quelques secondes avant d’enfin s’élancer. Il dévala le talus, franchit le ruisseau et découvrit un bâton d’un coup de truffe. Il se retourna vers son maître qui l’observait d’en haut, avec amour. La lueur dans les yeux de ce chien à cet instant, alors qu’il tenait ce gros bâton dans sa gueule, brûlait d’une sorte de joie sous sa forme la plus pure. J’ai lu la signification du bonheur sur la tête de ce chien. Le bonheur c’est d’aller chercher ce gros bâton que tu as vu de l’autre côté de la rivière. Il y a probablement une jolie métaphore cachée là dedans.
Let’s go to Bratislava
I’m sitting in my favourite café in Székesfehérvár, the last time I was here was five years ago. They are playing the song Tender from Blur, which reminds me of when I saw them at Sziget festival, in Budapest, six years ago. I can still hear the crowd singing “Come on, come on, come on, get through it” even thirty minutes after the show ended. This café is where we used to sit with my Spanish and French friends on Sundays, discussing what our next trip would be. One place that often came up in our negotiations was Bratislava. Someone would always suggest that we went to visit Bratislava, and someone else always had a good reason not to go or to cancel at the last minute. I think I haven't been to Bratislava at least three times. “Let’s go to Bratislava” became a kind of running joke between us. One of us would say “What should we do now?”, and we would respond “Let’s go to Bratislava”.
Last Sunday this all changed. I was staying at my friend's place in Vienna and he asked me if I wanted to drive to Bratislava on Sunday. It made me laugh, he didn’t understand why I was laughing. I said okay.
So now I have seen the capital of Slovakia. It’s nice, I liked it, there’s a castle on a hill.
On va à Bratislava?
Je suis assis à mon café préféré de Székesfehérvár, la dernière fois que je suis venu ici c’était il y a cinq ans. Ils passent la chanson Tender de Blur, ce qui ma rappel la fois où je les ai vu au Sziget festival, à Budapest, il y a six ans. J’entend encore la foule chanter “Come on, come on, come on, get through it” trente minutes encore après la fin du concert. Ce café est l’endroit où on passait des dimanches avec mes amis espagnols et français à discuter de nos prochains voyages. Un endroit qui revenait souvent dans nos négociations était Bratislava. Il y avait toujours quelqu’un pour suggérer qu’on aille visiter Bratislava, and toujours quelqu’un d’autre qui avait une bonne raison de ne pas y aller ou d’annuler à la dernière minute. Je crois bien que je ne suis pas allé à Bratislava au moins trois fois. “Let’s go to Bratislava” est devenu une sorte de running gag entre nous. Untel disait “On fait quoi ?” et les autres répondaient “Let’s go to Bratislava”.
Dimanche dernier cet état de fait a changé. J’étais chez mon ami à Vienne et il m’a demandé si je voulais qu’on prenne la voiture pour aller à Bratislava le dimanche. Ca m’a fait rire, il n’a pas compris pourquoi. J’ai dit d’accord.
Donc j’ai maintenant vu la capitale de la Slovaquie. C’était bien, j’ai aimé, il y a un château sur une colline.
A beginning?
Seven years ago (with one month short) I was arriving in Püspök Kertváros. It was a Sunday evening, it was night, there was snow, lots of snow, I was starting my new job, and my new life in Hungary the next day.
I had spent several months looking for an engineering position abroad after I got my diploma one year earlier and had jumped on the first positive reply without a second thought. I didn’t know much about the company which had hired me, and didn’t really know what I was going to do there. I knew nothing about Hungary and even less about Székesfehérvár. But I somehow had to quench that vague thirst for escape and adventure.
The taxi driver sent by my employer had picked me up at the airport in Budapest, had driven me more or less silently until the residence, had given me a bunch of keys and had left, leaving me alone with my big suitcase bathing into the snow melted by the car’s tyres, with the task to find out which one of the four doors surrounding me would lead to my accomodation. Not only was I supposed to identify the correct entry, but also to find which key would open it. Finally, once I had entered the building, I would have to find which flat was reserved for me and avoid, if possible, entering by mistakes in one of my neighbours home.
I went back to that place today. I am spending a few days in Székesfehérvár and I am hosted by an English friend who lives close by. I walked into the streets of that residential neighborhood, where individual houses are aligned with tiny gardens and neglected driveways, trees with no leaves, which created a rather disappointing ensemble when I was discovering it for the first time in 2013. I found the street, I found the entrance, the buildings, I remembered the moment, the night, the snow, those keys in my hand. What exactly had crossed my mind then? I wonder how much today me is different from the 23 years old me who was trying to stick each key into each door’s lock to find the winning combination. How much did the experiences from the years that followed changed me? Was that moment a beginning? a checkpoint? both, probably. It was touching to measure the distance between those two me. Seven years ago I had no idea which door to open and of the adventures the future would bring. Today, in such a different and still surprisingly similar situation, I am taking an appointment with myself in seven years for a new checkpoint (or begining?)
Un commencement ?
Il y a presque 7 ans (à un mois près) j’arrivais à Püspök Kertváros. C’était un dimanche soir, il faisait nuit, il y avait de la neige, beaucoup de neige, je commençais mon nouveau travail, et ma nouvelle vie en Hongrie le lendemain.
J’avais passé plusieurs mois à chercher un poste d’ingénieur à l’étranger après l’obtention de mon diplôme un an plus tôt et avais sauté sans trop réfléchir sur la première réponse positive. Je ne connaissais pas grand chose de l’entreprise qui m’avait engagé, je ne savais pas trop ce que j’allais y faire. Je ne savais rien de la Hongrie et encore moins de Székesfehérvár. Mais j’avais ce vague besoin d’aventure et d’évasion à assouvir.
Le chauffeur de taxi envoyé par mon employeur était venu me chercher à l’aéroport de Budapest, m’avait conduit plus ou moins en silence jusqu’à la résidence, m’avait donné un trousseau de clef et était parti, me laissant seul avec ma grosse valise baignant dans la neige fondue par les pneus de la voiture, avec la tâche de deviner laquelle des quatre portes d’immeuble qui m'entouraient menait à mon logement. Non seulement je devais identifier la bonne entrée, mais aussi trouver quelle clef allait l’ouvrir. Enfin, une fois entré dans l’immeuble, j’allais devoir trouver quel appartement m’était réservé en évitant, si possible, de pénétrer par erreur chez un voisin.
Aujourd’hui je suis retourné voir cet endroit. Je passe quelque jours à Székesfehérvár et je suis hébergé par un ami Anglais qui n’habite pas loin. J’ai parcouru les rues de ce quartier résidentiel, où s'alignent les maison individuelles, les minuscules jardins et allées mal entretenues, les arbres sans feuilles, ensemble assez décevant quand je le découvrait pour la première fois en 2013. J’ai retrouvé la rue, j’ai retrouvé l’entrée, j’ai retrouvé les immeuble, je me suis souvenu du moment, de la nuit, de la neige, de ce trousseau de clef dans ma main. Qu’est ce qui a bien pu se passer dans ma tête alors ? Je me demande à quelle point le moi d’aujourd’hui est différent du moi de 23 ans qui essayait délicatement de faire rentrer chaque clef dans la serrure de chaque porte pour tenter de trouver la combinaison gagnante. A quel point les expériences des années qui ont suivi m’ont changé ? Est-ce que ce moment était un commencement? ou seulement une étape ? surement un peu les deux. Mesurer le chemin parcouru entre ces deux mois était assez émouvant. Il y a sept ans je n’avais aucune idée de quelle porte ouvrir et des aventures que le futur allait m’apporter. Aujourd’hui, dans une situation tellement différente et pourtant étonnamment similaire, je me dis à dans sept ans pour un nouveau point (et un nouveau commencement ?)
Speaking French in Hungary
The reason why I stopped in Székes on my way to Greece was to visit my first ever Hungarian friend, Julia, who not only started to work in the same company, in the same team, on the same day as me, but also spoke (and still speaks) perfect French. She was unfortunately unable to host me last week for the fortunate reason that she was pregnant, with the baby almost ready to come out.
So I sent some Couchsurfing requests and got the following answer from a certain Steve: “I remember you, as we practised French sometimes, and played boules in the park. Good to hear from you.” I didn’t recognise him in his profile picture, but Steve and I indeed used to meet once a week to discuss in French. It was exactly the kind of lesson I now do on Skype, except that he was paying me with beers (I was still an engineer then).
I also received the following reply from Katalin: “I m a teacher in a bilingual secondary school. They learn french too, just a small Group of students. They would like to meet u and speak with u, if possible.”
So a few days later I found myself spending a whole morning at that school, chatting with teenagers about restaurants in Nice, to prepare for a school trip to the south of France they had planned the following week.
Parler français en Hongrie
Je voulais faire une étape à Székes en allant en Grèce pour rendre visite à ma toute première amie Hongroise, Julia, qui non seulement avait commencé à travailler dans la même entreprise, dans la même équipe, le même jour que moi, mais aussi parlait (et parle toujours) parfaitement Français. Elle n’était malheureusement pas en capacité de m'accueillir chez elle la semaine dernière pour l’heureuse raison qu’elle était enceinte, le bébé presque prêt à sortir.
J’ai donc envoyé quelques demandes Couchsurfing et ai reçu cette réponse d’un certain Steve : “Je me souviens de toi, car on pratiquait parfois le Français, et on jouait au boules dans le parc. Heureux d’avoir de tes nouvelles.” Je ne l’avais pas reconnus sur sa photo de profil, mais Steve et moi nous retrouvions en effet une fois par semaine pour discuter en français. C’était exactement le type de leçon que je fais maintenant sur Skype, sauf qu’il me payait en bière (j’étais encore ingénieur à l’époque).
J’ai aussi reçu cette réponse de Katalin : “Je suis professeure dans un lycée bilingue. Ils apprennent aussi le français, juste un petit Groupe d’élèves. Ils voudraient vous rencontrer et vous parler, si possible.”
Quelques jours plus tard je me suis donc retrouvé à passer une matinée complète dans cette école, à parler avec des adolescent de restaurants niçois, pour préparer un voyage scolaire dans le sud de la France qu’ils avaient prévu la semaine d’après.
I can’t resist adding a picture of Budapest. That city is breathtaking.
Je ne résiste pas à l’envie d’ajouter une photo de Budapest. Cette ville est à couper le souffle.
Sunrise in Budapest and sunset in Timișoara
It was a long day, and I’m glad to be here.
Lever de soleil à Budapest et coucher de soleil à Timișoara
La journée fut longue et je suis bien content d’être arrivé.
To be continued.